mercredi 9 avril 2008

provoque: la résistance s'organise, Foie gras contre ventre maigre

Premier jour de confinement.


La journée a paru relativement calme autour de chez nous, une barricade était dressée vers 9h ce matin mais elle avait disparu en fin d'après-midi.
Quelques tirs se sont faits entendre mais aucun mouvement de foule dans les parages de notre immeuble.

Les informations, que nous avons, annoncent par contre de nombreux pillages dans les boutiques de Pétion-Ville et une agitation importante dans les bas quartiers même si en fin d'après-midi cela s'était calmé dans les allentours du Champs de Mars.

La prise de parole du Président René Préval qui nous (plusieurs occidentaux) apparait raisonnable et juste, ne semble pas du style à apaiser les foules... et les rumeurs d'embrasement circulent!

Il a demandé des efforts, du temps!
Il a dit qu'il fallait développer les routes pour la circulations des marchandises et développer les productions internes pour moins dépendre de l'extérieur
Il a expliqué que la crise n'était pas que haïtienne...
Il n'a pas promis de distribuer du pain et du riz demain aux grilles du palais!!!

Les haïtiens disent que ce n'est pas cela qu'attendent les manifestants...

Demain est dans les brouillards de l'incertitude!



Après cette journée, il fallait bien se changer les idées, repas entre amis en mettant en commun les ressources de chacun!

On a commencé à faire les inventaires des réserves: des légumes chez Marc, des pâtes et du riz chez nous, des pâtés et des soucissons chez Patrick, des crevettes, langoustes et poissons chez nous, du vin chez un peu tout le monde, du rhum en pagaille...

Pour ce soir, c'est foie gras et Bergerac...



La pluie est venue dans la nuit, elle va refroidir les ardeurs...

mardi 8 avril 2008

Haïti s'enflamme mais pas pour les JO

Manifestations à monstre à Port-au-Prince, après les villes des Cayes et des Gonaïves, en fin de semaine passée, c'est au tour de la capitale d'être le lieu de manifestations importantes.

Les haïtiens seraient-ils solidaires de thibétains?

Que nenni!
Leur combat se rapprocherait plus de celui des français!
Ils se plaignent de la VIE CHERE!

Le prix du sac de riz et des denrées de bases flambe depuis plusieurs mois.

Alors qu'à Paris la flamme grimpe dans un camion, ici les camions s'enflamment!
Des stations essences, des magasins ont été saccagés...

Les manifestants après avoir gagné le Palais National en bas-la-ville (c'est à dires à Port-au-Prince) ont gagné les hauteurs (Pétion-Ville) où vivent les "bourgeois" répondant à l'appel lancé hier par un député, en passant par Musseau où se situe la Primature!

Vers 17h les rues de Pétion-Ville apaisées sont jonchées de pierres, et cendres de pneus...

L'école est fermée demain et jusqu'à nouvel ordre!

Les déclarations de certains politiques n'annoncent pas forcément la fin des manifestations...

vendredi 4 avril 2008

La Citadelle n'est pas toujours habitée par la brûme

Il y a un an, je découvrais le Cap-Haïtien avec mes parents... Pluie, grisaille et brûme étaient au programme!

Je ne pouvais manquer de découvrir la Citadelle de la Ferrière (emblème et fierté nationale) sans une parure fantomatique.
J'ai rejoind en avion Sylvain et ses parents qui s'y rendaient en voiture depuis la République Dominicaine.


Car si l'on se rend au Cap-Haïtien, ville du nord d'Haïti, c'est surtout pour y visiter cet étrange château-fort moyen-âgeux, construit au XIXème siècle par le roi Henri Christophe, second dirigeant de la nation nouvellement indépendante!



Une forteresse pour protéger la ville d'une tentative d'invasion... forteresse qui entendit pour unique coup de canon, celui provoqué par l'explosion de la poudrière qui s'y trouvait.



En plus de la forteresse, le roi Christophe se fit bâtir un palais au pied du morne, à Milot: le palais de Sans-Soucis.
Qui fut piller à la mort en 1820 et dévasté par un tremblement de terre en 1842.



Le Cap est également une ville où il fait bon se promener à pied dans des rues de terre bordées par de jolies demeures des temps jadis.