An I

La journée était marquée par de nombreuses cérémonies, je me suis rendu à deux d'entre elles, très sobres.

Au lycée à 10h, où a eu lieu un dépôt de gerbe par l'ambassadeur de France devant la plaque portant le nom des élèves et de Larbi, décédés lors du séisme, en présence de membres de la communauté éducative de l'établissement.

Je retiendrai ces mots de l'ambassadeur:

"Il ne faut pas croire qu'il s'agissait d'un jugement divin, le peuple haïtien n'a rien à expier"

et je retiendrai ses larmes également.

La deuxième cérémonie a eu lieu à l'ambassade de France, à 15h, où l'ambassadeur a déposé une gerbe devant la plaque portant le nom des 34 français morts lors du séisme.
A nouveau très ému, il y eut quelques larmes et je dois dire que la sonnerie aux morts produit son petit effet, c'était très poignant.

Sur les photos, on peut voir que le bâtiment qui abritait la chancellerie et le consulat a été rasé.

Une sortie d'église sur le haut de Delmas.

Les abords de la place du Champs-de-Mars

La cathédrale....................................

Le centre ville de Port-au-Prince

Les rues étaient quasiment désertées en ce jour de deuil national.

16h53

Sur la place Boyer, la balle quitte les pieds de Ti-Messi, Mickelson jette un seau d'eau sur le pare-brise de la voiture qu'il nettoie, Mam Jean achète un sachet de spaghettis au camion-boutique, Luckner vend une carte de téléphone, Eugenio essaye de passer la seconde dans la voiture-école sous l'oeil de son professeur, Gelma sort de sa tente, samuel sourit à Célicie...

Dans les rues de Pétion-ville, quasiment vide, nul ne semble regarder sa montre.
Nous avons fait un tour en famille, Yousselande, Myrlaura et Winchell (la jeune soeur de Yousselande), à pied, se remémorant les déplacements du 12 janvier passé.
17h54, le crépuscule s'approche, nous regagnons l'appartement... Plus personne ne semble avoir peur de dormir à Port-au-Prince!

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